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Famille Bitulu
28 avril 2006

Ni pétition, ni révolution mais action

L'occident et les pétitions des Nègres

C'est vrai qu'une pétition fait beaucoup en Occident, mais l'opinion publique occidentale ne semble pas émue par les diverses manifestations que la diaspora a organisé dans leurs villes. Autrement, on ne s'expliquerait pas l'entêtement d'un Louis Michel à soutenir un processus qui a pris de l'eau de toutes parts, preuves à l'appui.

Rien qu'à lire le texte de Katombe sur les multiples réajustements intervenus afin de tailler sur mesure tous les textes de la transition de manière à reconduire Kanambe, on se rend à l'évidence, le complot est cousu de fil blanc mais personne ne s'y attarde. Lorsqu'il s'agit de sauver le dauphin, tous les déplacements sont permis. On peut fermer les yeux même à l'usage d'une logique démentielle qui permet à un individu de s'adresser une demande et d'attendre une année pour y répondre. Que pouvons-nous encore attendre de pareils individus ? C'est vrai que le PPRD se moque de tout le monde. Ses patrons ont compris que leur argent permet d'ouvrir toutes les portes et ils enfoncent celles qui résistent à la corruption à coup de marteaux. L'essentiel est qu'on atteigne l'intérieur de la maison pour y massacrer les habitants.

J'ai décrit le climat lors du dépôt des candidatures : une simple formalité administrative transformée en guerre de gangs; les bureaux de la CEI transformés en bunker ont pêché des dossiers des candidats par-dessus les fils barbellés des murs, moyennant quelques sous aux bienheureux qui avaient eu le bonheur de les franchir... Et des images ont circulé avec ces brutalités et désordres. Où est passé l'argent pour organiser tout cela ? Et pourquoi tolère-t-on tout cela ? Pourvu qu'on arrive à la fin. Aujourd'hui la CEI parle de renégocier la prolongation de la Transition. Qui y a cru quand l'UDPS l'a sollicitée ? C'était impossible de rouvrir les bureaux car cela aurait de l'impact sur les échéances. Aujourd'hui, l'évidence est là : impossible de respecter les échéances. Le seul à être entendu et cru est Malu-Malu. Peut-être puisqu'il est prêtre ! C'est honteux pour nous de croire qu'aux élections quelque chose permettra aux Congolais de sanctionner les gens de leur vôte. Je continue à soutenir jusqu'à ce jour que les résultats des suffrages n'ont jamais reflété une quelconque vérité. La gêne a permis à ceux qui vécu les événements de se taire tandis que d'autres ont compris que tout était perdu d'avance. Fatalisme ? Non, il faut faire quelque chose mais rien ne permettra d'exprimer un suffrage réaliste. Ces gens qui cautionnent les tricheries clamées trouveront un moyen d'imposer non pas une paix de braves mais une exploitation honteuse pour récupérer leurs mises. C'est cette logique des fonds engagés qui se perpètre. Même si tout le monde s'organisait pour vôter qui d'autre que Kanambe, tout le monde sait d'avance qui gagnera les élections en RDC puisqu'il y va des intérêts des multinationales pourvoyeuses des fonds.

Cela se passe-t-il autrement ailleurs ? On a vu les USA retenir un candidat perdant grâce à la magouille en hauts lieux. Nous attendons la fin du match pour aller ramasser les blessés au lieu de sanctionner les joueurs brutaux sur terrain. Telle semble être la règle du jeu démocratique en RDC pilotée par la communauté louis-michélienne.

Je rejoins les amis lorsqu'ils parlent de travailler de manière à faire avancer le petit coin où l'on vit. Nous ne nous fatiguons pas de sensibiliser les gens autour de nous. Les tricots PPRD sont traités par les chégués de "tricots ya bokabwani" mais les gens les arborent à longueur de journée. Leurs pagnes ont caché la nudité de bon nombre de marchandes qui ne jurent que par les hauts-faits de Kanambe qui a sacrifié sa jeunesse et ses intérêts à la pacification du Congo. C'est là où on comprend que les gens sont mal informés sur leurs droits et acceptent de façonner un demiurge qui leur réclamera vénération demain pour les avoir créés !!!

Les équations de la démarche de pétitions témoignent de notre souci constant de vouloir porter à la connaissance de tous les méfaits dont nous souffrons. Ma propre crainte s'accroît plutôt à la même pensée car, qui connaît mieux les souffrances d'un nègre que celui qui l'a fait souffrir ? Il a imaginé la meilleure façon de le faire souffrir et s'y applique. L'issue demeure dans une résistance organisée qui demande un travail de fourmi à plusieurs fourmilières. La non-violence active n'est possible que pour des gens formés à résister très longtemps à l'oppresseur. Pas à ceux dont la survie tient aux sorties quotidiennes. Nous serons plus efficaces quand nous détiendrons des bourses capables de contrer celles des prédateurs. Pas par les mêmes moyens ni pour les mêmes objectifs mais pour le salut de notre peuple tout entier. Il nous faut donc nous mettre au travail : produire, produire, produire.

Sans éteindre la flamme de la réflexion, nous devons fonder l'action sur la réflexion de manière à la rendre plus efficiente et durable. En d'autres termes, ni pétition, ni révolution mais une sorte de repli stratégique pour un travail de terrain non autrement identifié sans perdre de vue le camp à combattre. J'ose croire que c'est ainsi que se comporte l'opposition démocratique dans les pays de vieille démocratie.

Alphonse-Marie Bitulu www.beita.populus.ch www.bitulu.canalblog.ch

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  • Je suis éducateur et formateur de carrière et de profession. Mon épouse m'accompagne dans ce métier et nous aimerions partager notre expérience et notre foi avec ceux qui nous liront. Les remarques et autres suggestions nous aideront à améliorer et enrichi
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